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L’état de santé des Autochtones au Canada — Dr Evan Adams

Dr. Evan Adams

20 min | Publié le 25 octobre 2021

Cet automne, après un été déchirant ayant vu la découverte de milliers de restes humains dans des tombes sans épitaphe sur les terrains d’anciens pensionnats à travers le pays, les Canadiens ont célébré la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Nous nous entretenons avec le Dr Evan Adams, médecin salish du littoral et expert en santé publique de la Première Nation Tla’amin, près de Powell River, en Colombie-Britannique, des séquelles du système des pensionnats, de ses répercussions à long terme sur la santé des Autochtones et de l’état des soins médicaux pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis au Canada. 

Cet épisode est disponible en anglais seulement.

Transcription

Alex Maheux :

Bonjour, bienvenue au Balado d’information sur la santé au Canada. Je suis votre animatrice, Alex Maheux.

Dans cette émission de l’Institut canadien d’information sur la santé, nous allons analyser les systèmes de santé du Canada avec des patients et des experts qualifiés. Joignez-vous à moi alors que j’analyse les données pour en savoir plus sur le travail qui est fait pour nous garder tous en bonne santé.

Aujourd’hui, je discute avec le Dr Evan Adams, d’ascendance de la Première Nation Tla’amin des Salish du littoral, près de Powell River, en Colombie-Britannique. Le Dr Adams est un médecin de renom, un expert en santé publique et un acteur que vous pourriez reconnaître dans de nombreuses émissions de télévision et de nombreux films populaires.

Nous discutons avec le Dr Adams de la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation du Canada, des marques indélébiles laissées par les pensionnats sur la santé des Autochtones et de la façon dont son expérience personnelle a influencé son désir d’aider et de guérir.

En ces temps incertains, nous nous réunissons virtuellement depuis les quatre coins du Canada. J’aimerais reconnaître les territoires que nous occupons tous, qu’ils aient été cédés par traité ou non.

À titre de rappel, les opinions des invités du Balado d’information sur la santé au Canada ne reflètent pas nécessairement celles de l’Institut canadien d’information sur la santé.

Bonjour Evan. Bienvenue au Balado d’information sur la santé au Canada. Merci d’être des nôtres.

Evan Adams :

Bonjour Alex. Je suis heureux d’être là.

Alex Maheux :

Je dois dire qu’il est rare que je rencontre un médecin, expert en santé publique, et que j’adore les films dans lesquels il a joué. Avez-vous des projets de troisième carrière?

Evan Adams :

J’espère que non. Pas du tout, j’espère pouvoir me reposer très bientôt.

Alex Maheux :

Je l’espère aussi pour vous.

J’aimerais vous demander comment vous vous en sortez, étant donné votre rôle de médecin-conseil adjoint en santé pour Services aux Autochtones Canada. Je suis curieuse. L’année a été difficile pour tout le monde. Alors comment avez-vous vécu la pandémie de COVID, vous et votre équipe?

Evan Adams :

Bien sûr, mon équipe est fatiguée, et c’est aussi le cas des équipes — surtout des équipes soignantes — de partout au pays. Je crois que l’une de nos principales tâches tandis que nous affrontons la COVID consiste à demander aux soignants comment nous pouvons les aider à rester, comment nous pouvons les garder heureux; nous savons qu’ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes au cours des 19 derniers mois, mais comment pouvons-nous faire mieux?

Je manque assurément d’énergie. Je crois que j’étais assez en forme jusqu’à il y a peut-être un mois et demi, mais je commence à ressentir de la fatigue. J’ai travaillé 80 heures par semaine pendant des mois et des mois, sans interruption, sans vacances, parce qu’il s’agit d’une pandémie mondiale. C’est une période très importante pour demeurer concentré.

Alex Maheux :

Et elle ne laisse aucun répit. Merci beaucoup pour votre dur labeur pendant une période si difficile.

Le 30 septembre marque la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, un jalon important, mais elle se tient au cours d’une année très chargée. De nombreuses personnes sont encore en processus de guérison à la suite de la découverte, cet été, de multiples fosses communes sur le terrain de pensionnats et apprennent de façon plus générale les horreurs et les souffrances que les peuples autochtones du Canada ont endurées.

Personnellement, j’ai eu de la difficulté à comprendre que des pensionnats étaient encore en activité au moment où je fréquentais l’école. Pourriez-vous nous parler de votre lien personnel avec le système et de la manière dont il a influencé votre vie et votre carrière?

Evan Adams :

Oui, bien sûr. Le système des pensionnats est en place depuis au moins six générations, donc il est établi depuis longtemps et ses répercussions sont connues depuis longtemps, et j’en étais certainement conscient dans ma famille élargie. Et dans ma famille immédiate, mes deux parents sont allés dans des pensionnats. Ma mère y est allée de la deuxième à la douzième année, et avant cela, elle a passé deux ans dans un hôpital indien. Et mon père est parti pour une seule année quand il avait 15 ans.

Donc, la vie de mon père a été définie. Mon père était orphelin, et sa grand-mère maternelle — et il a dit qu’elle était une femme très honnête et que je n’ai aucune raison de ne pas la croire — elle a dit qu’elle pensait qu’elle mourrait s’il partait. Elle l’a donc gardé et ne l’a pas abandonné au système des pensionnats. Et donc, durant son enfance, mon père a souvent déménagé. Finalement, quand il avait 15 ans, il a été retrouvé et envoyé dans un pensionnat. Mais dans son esprit, il était un homme. C’est là qu’il a rencontré ma mère, et ils sont ensemble depuis.

Ils avaient 15 et 12 ans.

Alex Maheux :

Wow.

Evan Adams :

Mon père aura bientôt 85 ans, et ma mère a 80-81 ans.

Alex Maheux :

C’est incroyable.

Evan Adams :

Oui. Je n’arrive pas à le croire. Donc, ils ont certainement vécu des histoires d’horreur, en particulier mon père. Ma mère garde le silence sur ce qui lui est arrivé pendant ses nombreuses années là-bas.

Et les découvertes récentes de tombes anonymes nous ont tous rappelé ce chapitre très important de l’histoire du Canada. C’était atroce. Et je pense que pour beaucoup de gens, il est difficile d’imaginer vouloir faire du mal à des enfants, et leur réaction est donc de nier ce qui s’est passé. C’est peut-être ce qui s’est passé à l’époque. Mais maintenant, avec la découverte des tombes, il est difficile pour nous de le nier. Mais je pense que certains minimisent déjà ce que signifient ces tombes.

Alex Maheux :

Vous avez donc évidemment un lien très direct avec les pensionnats. Pensez-vous que cela a eu une incidence sur votre désir d’aller en médecine et d’aider les gens?

Evan Adams :

J’aurais dû mentionner que je faisais partie de la Commission de vérité et de réconciliation. J’étais l’un des témoins honoraires. Et c’était certainement en partie parce que je suis médecin. Quand j’étais plus jeune, j’étais tout à fait conscient que le père de ma mère était atteint de tuberculose, mais je ne sais pas pourquoi ma mère a été envoyée dans un hôpital pour tuberculeux. Et mon père était orphelin à cause de la tuberculose. Sans aucun doute, ces expériences m’ont poussé à aller en médecine. Je voulais aider, et j’étais très conscient que beaucoup de membres de ma famille élargie avaient des vies vraiment difficiles.

Les pensionnats ont marqué les cœurs et les esprits, pas seulement les corps. Je pense qu’il est très important que les gens se souviennent que le traumatisme qu’ils ont subi a duré longtemps. Donc je ne tolère vraiment pas que les gens le minimisent. En fait, les gens qui minimisent les répercussions des pensionnats reçoivent toujours une réponse de ma part. J’ai l’impression que cela fait partie de mon devoir de membre de la Commission de vérité et de réconciliation et de témoin honoraire.

Je parle des pensionnats et je suis très heureux de le faire parce que, bien sûr, j’aime mes parents, et ils méritent une vie meilleure que celle qu’ils ont eue, et tout le monde doit le savoir. C’est une partie importante de l’histoire du Canada.

Alex Maheux :

Vous avez parlé des mauvais traitements infligés à la population autochtone et de la façon dont cela se produit encore aujourd’hui. Je pense qu’il est important de mentionner que les pensionnats ont eu de profondes répercussions sur les personnes autochtones et que le racisme systémique existe encore aujourd’hui dans le système de santé.

Evan Adams :

Oui, c’est exact. Et c’est une partie importante de mon travail.

J’avais l’habitude de penser qu’il s’agissait de décoloniser le système pour que les gens ne vivent pas d’expériences coloniales lorsqu’ils vont se faire soigner dans les établissements de santé. Parfois, les personnes autochtones qui se rendaient à l’hôpital — et qui s’y rendent peut-être encore — y étaient rabaissées, humiliées, blâmées ou réprimandées au moment où elles avaient le plus besoin d’aide.

Et je me suis demandé pourquoi elles étaient traitées de la sorte. Cela ne devrait pas arriver. Donc, je pensais que la décolonisation du système suffirait, mais il faut plutôt lutter contre le racisme. Nous devons comprendre que certaines des structures dont nous avons hérité, y compris nos milieux de travail, peuvent être intrinsèquement racistes.

Durant ma formation, je me souviens d’un infirmier qui parlait de manière assez raciste et crue à tout le monde comme si c’était normal. Je lui ai dit : « je ne pense pas que vous ayez le droit de parler de cette manière. En fait, je pense que ce n’est peut-être même pas légal. Alors peut-être qu’il serait mieux d’arrêter. » Il a aussitôt changé de ton. Je suppose qu’il n’avait jamais été interpellé à ce sujet au travail.

Et ce n’est qu’un exemple d’« antiracisme systémique » qui doit être mis de l’avant, mais il faut d’abord identifier le racisme, puis l’éradiquer. Parce que l’équité en matière de santé, l’équité des résultats et le fait de ne pas nuire aux patients font partie du travail.

Alex Maheux :

Absolument. Vous parlez de cette structure dans son ensemble, mais en fin de compte, ce dont nous parlons, ce sont des histoires personnelles et de leur incidence sur les personnes.

Je suis curieuse de savoir à quel point il est important de recueillir des histoires et des données afin de mieux comprendre la santé des Autochtones au Canada.

Evan Adams :

Oui. Les histoires sont des données, et j’en ai eu une expérience très intéressante récemment avec un groupe de médecins autochtones. Je rencontrais ces médecins une fois par semaine au cours des 18 derniers mois, et pendant ces rencontres où nous étions censés parler de la COVID-19, ils n’ont cessé de parler de certaines mauvaises expériences qu’ils ont vécues au cours de leur formation.

Il n’y a donc pas de données sur les expériences négatives des stagiaires autochtones en médecine. Mais en discutant ensemble, nous avons vite réalisé qu’il nous était tous arrivé de vivre des choses qui étaient assez flagrantes, pas cool, qui ne devraient pas se produire. Et nous avons décidé que nous allions regarder cela de plus près et alerter les écoles de médecine à ce sujet, et que ces histoires étaient en fait une histoire commune. Ce ne sont pas des données, mais c’est une histoire commune à nous tous.

Alors, comment examiner l’antiracisme au sein de la formation médicale? Nous avons procédé à un examen très spécifique de l’antiracisme et à un examen très spécifique d’un certain ensemble de structures, les écoles de médecine, et nous avons trouvé. Et bien sûr, dans le domaine de la santé publique, dans lequel je travaille depuis 14 ans, la collecte de données spécifiques aux Autochtones nous permet de savoir comment nous nous en sortons, nous, les personnes qui sont censées prendre soin des gens, comment nous nous en sortons en tant que populations marginalisées ou en tant que populations qui vivent en marge de la culture dominante. Mais cela nous permet aussi de savoir quelles sont les différences. Et si vous connaissez les différences, alors vous pouvez agir.

Je prends l’exemple très simple que les hommes et les femmes ont des vies très différentes, et nous devons faire de la place pour cela. Il est très important de pouvoir parler couramment des différents rôles des pères et des mères au sein d’une famille nucléaire, sans parler de la diversité au sein de ces familles, sans parler de...

Alex Maheux :

C’est une couche supplémentaire assez importante.

Evan Adams :

Oui. C’est exact. Et il y a beaucoup de familles différentes. Pourquoi ne pouvons-nous pas parler de ces familles différentes des familles nucléaires où il y a une mère et un père?

Alex Maheux :

Absolument. L’une des missions de l’ICIS est de mesurer et de comparer ce qui fonctionne dans nos systèmes de soins de santé et, évidemment, ce qui ne fonctionne pas.

Quelles sont les circonstances particulières qui doivent être prises en compte dans les communautés autochtones? Et comment peut-on améliorer les choses? C’est une grande question.

Evan Adams :

Non, c’est génial. Je pense que la COVID a vraiment accentué le fait que nous devons être en mesure de voir ces différences. Nous savons, d’après les données, que les membres des Premières Nations, par exemple, ont un taux de cas actif trois ou quatre fois plus élevé que celui des autres Canadiens. Nous nous demandions pourquoi.

Et je pense que certaines des premières réponses ont consisté à blâmer les personnes autochtones en supposant qu’elles sortaient ou qu’elles n’allaient pas se faire vacciner. Nous avons dû revenir à nos principes de base pour dire qu’en fait, blâmer le patient tout le temps n’est pas utile et que c’est très simpliste. Habituellement, lorsque les personnes marginalisées sont excessivement touchées, c’est en raison des déterminants sociaux de la santé.

Par conséquent, les populations marginalisées du monde entier n’ont pas la même génétique ni la même physiologie; elles ont un contexte social similaire où il y a un manque d’équité, où il y a du racisme, où il y a un moins bon accès aux déterminants sociaux de la santé, comme l’eau propre pour une bonne hygiène ou un logement convenable qui n’est pas surpeuplé. Et un logement surpeuplé au milieu d’une pandémie de COVID-19 peut être désastreux.

Et un certain nombre d’autres problèmes, comme le fardeau de la maladie. Si un groupe marginalisé est plus malade que le groupe dominant, alors il se portera moins bien en cas de maladie transmissible comme la COVID-19.

Donc, à titre de rappel, nous devons examiner tous les facteurs qui entourent les gens au lieu de seulement les blâmer comme les médecins ont tendance à le faire s’ils ne sont pas dans le domaine de la santé publique parce qu’ils se concentrent sur le patient et sur ce qu’il peut faire pour se soigner au lieu d’examiner les circonstances particulières dans lesquelles vit ce patient.

Alex Maheux :

Peut-être avons-nous tous besoin d’un peu plus d’humilité. J’aimerais vous poser une autre grande question, peut-être une question difficile pour vous.

Quel est votre espoir à court et à long terme en ce qui concerne la santé des Autochtones au Canada?

Evan Adams :

Premièrement, j’aimerais vraiment qu’il y ait parité. Je pense que les résultats basés sur la race sont en fait immoraux : il est injuste que plus de bébés blancs survivent que de bébés autochtones. Vous devez faire face à cela. Et si vous ne voulez pas y faire face, au moins, mettez-vous à l’écart pour que nous puissions faire face à ce genre d’iniquité.

Dans le pire des cas, les structures se protègent et disent : « Nous ne ferons rien et nous allons nous assurer que vous n’êtes pas impliqués dans ce genre de situation. » Il n’est pas juste que les résultats fondés sur la race soient protégés par les institutions parce qu’elles sont embarrassées ou parce qu’elles ne savent pas quoi faire. Nous devons être vraiment honnêtes et dire que c’est une situation intenable. Nous pouvons améliorer nos services et nos résultats, alors allons-y.

Et deuxièmement, ce dont je rêve, c’est de faire reconnaître que les peuples autochtones et la santé des Autochtones sont uniques. Il n’est pas nécessaire de fusionner tout cela dans des approches canadiennes.

Et je l’ai vu très franchement quand je suis allé à Hawaï. Il y avait des Hawaïens et des continentaux qui venaient à Hawaï. La culture hawaïenne et le peuple hawaïen sont vraiment très beaux. Pourquoi oublieraient-ils la danse Hula et la langue hawaïenne, et agiraient-ils comme s’ils venaient tous de New York? Ça n’a aucun sens.

Les peuples autochtones ont des façons d’être et de savoir, des façons de se sentir bien, des façons de prendre soin de leur corps et de leur esprit, des façons d’élever des personnes bonnes et fortes. Ils ont une culture et une langue qui ne doivent pas être effacées. Et donc, oui, il doit y avoir de la place pour cela dans la réussite multiculturelle et pluraliste qu’est le Canada.

Alex Maheux :

Il faut l’accepter.

Par curiosité, y a-t-il quelque chose qui vous empêche de dormir la nuit?

Evan Adams :

Il y a certainement quelque chose qui m’empêche de dormir la nuit et j’apprends encore à l’exprimer. Il est très facile de se plaindre et d’être négatif à l’égard de certaines mauvaises choses qui arrivent, et la COVID-19 est à l’origine de nombreuses situations négatives. Ça demande des efforts considérables, il y a des erreurs, il y a des joueurs qui ne sont pas tout à fait là où ils devraient être, des efforts qui n’ont pas donné de bons résultats.

Et je m’interroge sur mon rôle dans tout ça. Est-ce que j’en fais assez? Est-ce que je suis assez intelligent? Est-ce que je suis assez rapide? Est-ce que je suis assez fort? Est-ce que je contribue aux inégalités? Je suis fatigué et je ne devrais peut-être pas être fatigué. Et est-ce que je peux travailler mieux, et pas plus fort? Je réévalue constamment ce que je fais pour essayer d’améliorer les choses.

Parce qu’il y a une façon de travailler pour que vous puissiez rentrer chez vous en disant « j’ai fait de mon mieux ». Et puis il y a d’autres moments où vous rentrez chez vous et vous vous dites « je l’ai simplement télécopié » ou « je n’avais vraiment pas la tête à ça ». Donc, oui, je réfléchis constamment. Et je pense que beaucoup d’entre nous ressentent la même chose.

Je ne sais pas pourquoi, par exemple, les personnes qui ont peur du vaccin pensent que le gouvernement ou les médecins essaient de faire de mauvaises choses alors que je sais au fond de moi que je travaille très fort pour faire des choses extraordinairement bonnes. Et je fais de l’insomnie à me demander si je fais assez bien et s’il y a autre chose que je peux faire.

Alex Maheux :

Je pense que le simple fait de réfléchir à tout ça signifie que vous améliorez les choses et que vous améliorez le système.

Evan Adams :

Merci.

Alex Maheux :

Y a-t-il une chose que vous n’avez pas mentionnée et que vous aimeriez que nos auditeurs sachent au sujet de la santé des Autochtones?

Evan Adams :

Je pense que le Canadien moyen, qui n’en apprend pas grand-chose sur les peuples autochtones, mis à part les stéréotypes très faciles et superficiels, ne voit pas vraiment notre beauté. Il y a des institutions et des structures solidement ancrées qui se dressent entre nous.

Par exemple, aucun de mes amis blancs ne venait dans la réserve pour voir où je vivais et rencontrer ma famille. Et je pense que même mes amis proches n’avaient pas d’idée précise de qui nous sommes. Et je sais, c’est la raison pour laquelle je suis là à travailler; mon peuple est merveilleux, beau, chaleureux et drôle, et j’aime travailler avec ces personnes, j’aime les aider. Et j’aimerais que parfois les Canadiens ne nous voient pas comme un problème social ou comme leurs pauvres cousins, qu’ils nous voient véritablement dans notre complexité. Et dans cette complexité, il y a beaucoup de beauté, d’honneur et de résilience.

Alex Maheux :

Evan, merci beaucoup de vous être joint à nous. Merci de nous avoir fait part de vos histoires. Nous sommes impatients de vous retrouver bientôt.

Evan Adams :

Merci, Alex, et merci pour l’invitation.

Alex Maheux :

Merci de nous avoir écoutés. Revenez la prochaine fois, car nous continuerons à vous présenter des points de vue utiles et des sujets liés aux soins de santé.

Pour en savoir plus sur l’ICIS, consultez notre site Web : icis.ca. C’est icis.ca. Et si vous aimez ce que vous avez entendu, abonnez-vous là où vous trouvez vos balados et suivez-nous sur les médias sociaux.

Cet épisode a été produit par Sushanna Smith, et notre producteur principal est Jonathan Kuehlein. Ici, Alex Maheux. À la prochaine!

<Fin de l’enregistrement>

Comment citer ce contenu :

Institut canadien d’information sur la santé. L’état de santé des Autochtones au Canada — Dr Evan Adams. Consulté le 11 avril 2025.