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Une donneuse d’organe aide des personnes partout au pays à lancer des campagnes pour se trouver un donneur vivant

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Une femme d’Ottawa, qui a fait don anonymement d’une partie de son foie il y a 7 ans pour sauver la vie d’un enfant, aide aujourd’hui des gens de partout au pays à lancer des campagnes visant à trouver un donneur vivant susceptible de leur fournir l’organe dont leur vie dépend.

« Je sais que les campagnes auprès du public fonctionnent, déclare Heather Badenoch qui, depuis 6 ans, aide à gérer des campagnes publiques et privées de recherche de donneurs de foie et de rein. Le monde est rempli de personnes bienveillantes prêtes à aider une autre personne dans le besoin. Alors quand j’entends parler de quelqu’un ayant besoin d’aide pour trouver un donneur vivant, je passe en mode action et communique avec cette personne le plus rapidement possible. »

En 2023, selon les plus récentes données de l’ICIS, le nombre de transplantations d’organes au Canada a atteint un niveau inédit depuis le début de la pandémie de COVID-19. Néanmoins, un écart important persiste entre le nombre de personnes ayant besoin d’un organe et le nombre de receveurs, toutes provenances confondues (donneurs vivants et donneurs décédés). Au total, 3 369 transplantations d’organes pleins ont été effectuées au Canada en 2023. De tous les organes transplantés, 82 % provenaient de donneurs décédés et 18 %, de donneurs vivants. Au 31 décembre 2023, plus de 3 427 Canadiens figuraient sur une liste d’attente pour une transplantation d’organe. Plus de 681 personnes sont décédées ou ont été retirées de la liste d’attente en 2023.

Les médecins qui procèdent à des transplantations recommandent souvent aux patients en attente d’un rein ou d’un foie de trouver un donneur vivant. Seulement une partie du foie est prélevée, et le foie du donneur se régénère complètement. Habituellement, une personne a 2 reins, mais il est possible de mener une vie normale avec un seul rein sain.

Certaines personnes en attente d’un organe ont un vaste réseau de parents et d’amis et une forte présence dans les médias sociaux. Souvent, elles n’ont besoin que d’un peu d’information sur le processus de demande de don d’organe de donneur vivant et sur la façon d’aborder la question avec leur entourage. , qui compte l’un des plus importants centres de transplantation en Amérique du Nord, offre régulièrement des séances gratuites sur la recherche de donneurs vivants. Ces séances sont présentées en personne et en ligne par le .

Mais pour les autres, Heather Badenoch est là pour offrir des conseils et de l’aide concrète.

Certaines personnes ne savent peut-être pas comment parler de leur cas à leurs proches ou en parler publiquement dans les médias sociaux. L’anglais n’est peut-être pas leur langue maternelle. Elles peuvent être mal à l’aise de demander de l’aide pour des raisons culturelles. Elles sont peut-être trop malades pour gérer une campagne.

Mme Badenoch les encourage par téléphone ou par vidéo. Elle crée une campagne personnalisée en fonction de l’information que chaque personne est disposée à divulguer. Elle les aide à déterminer l’information qu’elles souhaitent partager et les conseille sur les façons de diffuser leur message au plus grand nombre de personnes possible.

« Les campagnes auprès du public fonctionnent — le monde est rempli de personnes bienveillantes »

Mme Badenoch a commencé ses activités de bénévolat dans le domaine de la transplantation en octobre 2019, un an après avoir fait don de 22 % de son foie à un enfant qu’elle ne connaissait pas et qu’elle n’a encore jamais rencontré. Ce don a sauvé une vie et a transformé la sienne.

« Contribuer à sauver une vie est sans aucun doute la chose la plus heureuse que je n’ai jamais faite. Il n’y a pas assez d’organes pour répondre à tous les besoins. Plus j’en apprends sur les obstacles auxquels les personnes à la recherche d’un donneur font face, plus je suis déterminée à combler cet écart. »

En 6 ans seulement, Mme Badenoch a aidé à lancer 33 campagnes dans les médias sociaux; 16 personnes ont ainsi trouvé un donneur de rein ou de foie, et 5 campagnes sont toujours en cours.

Afsana Lallani est l’une de ces personnes. En 2021, cette étudiante en sciences infirmières au début de la vingtaine avait besoin d’une transplantation pour éviter l’insuffisance hépatique. Après avoir appris qu’aucun membre de sa famille n’était compatible, elle a lancé une campagne sur Facebook, avec l’aide de Heather Badenoch. Ainsi, elle a réussi à joindre près de 61 000 personnes au total et à trouver un donneur anonyme. Aujourd’hui, elle aussi aide bénévolement les patients à trouver un donneur vivant.

« Quand je pense à ce don qui m’a sauvé la vie et aux nombreuses personnes qui ont besoin d’aide, explique-t-elle, j’ai envie d’apporter ma contribution. J’ai longtemps été une patiente, et je sais ce que ces personnes ressentent. Je suis là pour les aider. »

Les gens entendent parler de Heather Badenoch et d’Afsana Lallani dans les groupes de soutien en ligne. Parfois, l’information circule entre les patients par le bouche-à-oreille.

Sur Facebook, il existe également un groupe appelé , auquel participent de nombreux donneurs vivants. Ils échangent sur leur expérience afin d’encourager d’autres personnes qui songent à faire un don d’organe, et ils prodiguent des encouragements à celles qui espèrent trouver un donneur.

« Quand quelqu’un a besoin d’aide, le milieu des transplantations répond présent. Cette personne fait immédiatement partie de la famille », déclare Heather Badenoch.

À propos du Registre canadien des insuffisances et des transplantations d’organes et du projet de système pancanadien de données et de mesure de la performance pour les dons d’organes et les transplantations

Les statistiques annuelles du Registre canadien des insuffisances et des transplantations d’organes (RCITO) fournissent de l’information sur la dialyse ainsi que sur les dons d’organes pleins et les transplantations. Elles portent sur les tendances relatives aux caractéristiques des patients et à leurs résultats pour la santé au Canada de 2014 à 2023.

L’ICIS et Inforoute Santé du Canada mènent conjointement un projet pluriannuel visant à élaborer un système modernisé de déclaration, à l’échelle pancanadienne, de données et de mesure de la performance pour les dons d’organes et les transplantations (DOT).

Financé par Santé Canada, le projet vise à améliorer l’accès, les soins et les résultats en matière de DOT partout au pays grâce au déploiement de solutions technologiques, à l’intégration de systèmes et à la déclaration pancanadienne de données et de mesures de la performance.

Comment citer ce contenu :

Institut canadien d’information sur la santé. Une donneuse d’organe aide des personnes partout au pays à lancer des campagnes pour se trouver un donneur vivant. Consulté le 17 avril 2025.