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Les patients confrontés à la barrière de la langue courent un risque accru de subir un préjudice involontaire à l’hôpital

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Le dernier rapport publié par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), Améliorer la sécurité des patients et la qualité des soins : les préjudices à l’hôpital sous l’angle de l’équité, permet d’en savoir davantage sur les groupes de patients qui sont plus susceptibles de subir des préjudices involontaires pendant leur séjour à l’hôpital au Canada.

Basée sur le couplage de données tirées du recensement, l’analyse révèle que certaines populations courent un risque accru de subir des préjudices involontaires dans les hôpitaux canadiens.

Les patients communiquent avec les dispensateurs de soins à de multiples reprises pendant leur séjour à l’hôpital, et chaque interaction entraîne un risque d’événement préjudiciable. Les données indiquent que les patients qui ne parlent ni anglais ni français sont 30 % plus susceptibles d’être victimes de préjudices que les patients qui parlent l’une des langues officielles.

De plus, les données suggèrent que le niveau de scolarité d’un patient a un lien avec la probabilité qu’un événement préjudiciable survienne pendant son séjour à l’hôpital. Plus précisément, les patients sans diplôme d’études secondaires sont 20 % plus susceptibles de subir des préjudices à l’hôpital.

Cette analyse suggère que des stratégies pour améliorer la communication entre les dispensateurs et les patients confrontés aux barrières de la langue et de la scolarité renforceraient la sécurité des soins hospitaliers.

« Les données montrent clairement que les patients ne reçoivent pas tous des soins aussi sûrs, fiables et de grande qualité. Un examen approfondi de ces données orientera les approches à adopter pour améliorer l’équité sur le plan de la qualité et de la sûreté des soins, par exemple en améliorant les communications avec les patients âgés, les patients qui ont des habiletés limitées en anglais et en français et les patients qui ont un faible niveau de scolarité », souligne G. Ross Baker, professeur émérite à l’école de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto et expert reconnu de la sécurité des patients.

Les hôpitaux et les systèmes de santé provinciaux, territoriaux et régionaux peuvent utiliser cette analyse à l’échelle nationale comme modèle pour explorer les variations dans la sécurité des différentes populations de patients et guider leurs efforts pour offrir des soins de santé sûrs et équitables.

La sécurité des patients canadiens en chiffres

La mesure des préjudices à l’hôpital rend compte des taux d’hospitalisations en soins de courte durée pendant lesquelles au moins un préjudice involontaire s’est produit.

Préjudices involontaires à l’hôpital au Canada (2023-2024)

  • Dans une hospitalisation sur 17, le patient a subi un préjudice involontaire, ce qui correspond à environ 150 000 hospitalisations sur 2,5 millions (6 %).

Coûts globaux et viabilité pour les systèmes de santé (2023-2024)

  • Le coût moyen d’une hospitalisation pour les patients victimes d’un événement préjudiciable involontaire est 4 fois plus élevé que le coût moyen d’une hospitalisation sans événement préjudiciable (42 558 $ contre 9 072 $).

Caractéristiques démographiques des patients (dossiers d’hospitalisation de 2014-2015 à 2022-2023)

  • Les patients plus âgés, de sexe masculin, vivant dans une région urbaine ou dans un quartier à faible revenu, présentent un risque accru de subir un préjudice involontaire pendant leur séjour à l’hôpital au Canada.

Niveau de scolarité (chiffres du Recensement de la population de 2016 de Statistique Canada couplés aux dossiers d’hospitalisation de 2016-2017 à 2018-2019)

  • Les patients sans diplôme d’études secondaires sont 20 % plus susceptibles de subir un événement préjudiciable que ceux qui possèdent un diplôme d’études secondaires ou plus. 

Langue (chiffres du Recensement de la population de 2016 de Statistique Canada couplés aux dossiers d’hospitalisation de 2016-2017 à 2018-2019)

  • Les patients qui ne parlent ni anglais ni français sont 30 % plus susceptibles d’être victimes de préjudices que les patients qui parlent anglais ou français.

Que peuvent faire les partenaires des systèmes de santé pour améliorer la sécurité des patients?

Les dirigeants du domaine de la santé peuvent améliorer l’équité en matière de sécurité des patients au sein de leur autorité compétente en favorisant une communication efficace lors des interactions entre les patients et les soignants afin de réduire les préjudices involontaires à l’hôpital pour tous les groupes de population.

« Ces résultats mettent en lumière l’importance capitale d’une communication efficace entre le patient et l’équipe de soins pour améliorer la sécurité et les résultats pour la santé », affirme Jennifer Zelmer, présidente-directrice générale d’Excellence en santé Canada (ESC). « Les dispensateurs peuvent améliorer les soins en employant des stratégies pour surmonter les barrières de communication et de langue tout en répondant aux besoins uniques des patients qui courent possiblement un risque accru de préjudices. »

Ne manquez pas de consulter les ressources suivantes d’ESC sur la sécurité des patients

Vous avez également accès à d’autres outils sur le site Web d’ESC, dans la section Ressources.

Vous souhaitez approfondir vos connaissances sur la sécurité des patients?

Les partenaires des systèmes de santé qui souhaitent approfondir le sujet de la sécurité des patients et des préjudices liés aux soins de santé peuvent s’inscrire pour participer aux activités de la Semaine nationale de la sécurité des patients, du 28 octobre au 1er novembre. Organisé dans le cadre d’une campagne annuelle d’ESC pour améliorer la sécurité des patients et la qualité des soins, cet événement est l’occasion de recevoir des ressources utiles et de vous impliquer.

(ESC) collabore avec des partenaires pour diffuser les innovations, renforcer les capacités et catalyser le changement dans les politiques pour que toute la population canadienne reçoive des soins sûrs et de haute qualité. En collaborant avec les patients, les proches aidants et le personnel des soins de santé, nous transformons les innovations éprouvées en améliorations durables dans tous les aspects de l’excellence en santé. Créé en 2021, ESC est issu de la fusion de l’Institut canadien pour la sécurité des patients et de la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé.

ESC est un organisme de bienfaisance indépendant sans but lucratif financé principalement par Santé Canada.

Nous tenons à remercier Jennifer Zelmer, présidente-directrice générale d’Excellence en santé Canada, et G. Ross Baker, professeur émérite à l’école de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto, pour leurs contributions à cet article.

Comment citer ce contenu :

Institut canadien d’information sur la santé. Les patients confrontés à la barrière de la langue courent un risque accru de subir un préjudice involontaire à l’hôpital. Consulté le 21 décembre 2024.