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Un meilleur accès aux soins de première ligne pour des Canadiens en meilleure santé

Les soins de première ligne sont la pierre d’assise des systèmes de santé canadiens. Ils fournissent les services essentiels pour répondre à la majorité des besoins en matière de santé au cours de la vie d’une personne. Les Canadiens comptent sur leurs dispensateurs de soins de première ligne pour

  • le traitement d’une maladie et le dépistage ou la prévention des problèmes de santé;
  • l’obtention de conseils sur l’adoption de saines habitudes de vie;
  • la prise en charge de troubles de santé persistants et du rétablissement à la suite d’une blessure;
  • la prestation de soins de fin de vie.

La recherche démontre que les personnes qui n’ont pas de dispensateur de soins de première ligne sont en moins bonne santé et présentent un taux supérieur de maladies évitables.Reference1 

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Je n’ai pas de médecin de famille. J’ai donc beaucoup de difficulté à gérer mon arthrite, une maladie chronique dont je suis atteinte depuis l’âge de 11 ans environ. Pour moi, un problème de santé mineur peut dégénérer à la vitesse de l’éclair — je vis donc avec la crainte constante de devoir retourner à l’urgence si je développe une affection, si petite soit-elle. Parfois, je laisse le problème s’aggraver, parce qu’il est vraiment épuisant de tenter d’accéder à des soins de santé. — Jenna Kedy, patiente partenaire, Nouvelle-Écosse

Jenna Kedy : un exemple de résilience

nsultation régulière de ces professionnels permet une meilleure compréhension des antécédents médicaux du patient et de ses besoins en matière de soins, ce qui augmente l’efficacité des soins. Un système de soins de première ligne efficace offrirait à tous les Canadiens un accès rapide aux soins dans la collectivité et réduirait ainsi le nombre de visites au service d’urgence et d’hospitalisations pour des problèmes qui peuvent être pris en charge dans un cabinet de médecin ou une clinique. 

Tous ces avantages ont fait en sorte que l’accès aux soins de première ligne compte parmi les priorités partagées en santé établies par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Voici les 2 indicateurs de la mesure de l’accès présentés dans ce rapport

  • Canadiens qui ont un dispensateur habituel de soins de santé
  • Hospitalisations pour des conditions propices aux soins ambulatoires 

Les Canadiens qui ont un dispensateur habituel de soins de santé

Source
Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) — composante annuelle, 2023 (provinces) et 2022 (territoires).

De nombreux Canadiens ont du mal à accéder à un dispensateur habituel de soins de santé. En 2023, 5,4 millions (17 %) de Canadiens de 18 ans et plus ont affirmé ne pas avoir accès à un dispensateur habituel de soins de santé. L’accès variait selon l’emplacement géographique et d’autres facteurs tels le sexe, l’âge et le revenu. 

Au Canada, les adultes de 18 à 34 ans ont été les moins nombreux à déclarer avoir accès à un dispensateur habituel de soins de santé (74 %). Les personnes âgées de 65 ans et plus ont quant à elles été les plus nombreuses à indiquer y avoir accès (92 %). 

Les 20 % de Canadiens ayant le revenu le plus élevé étaient légèrement plus susceptibles d’avoir un dispensateur habituel de soins de santé (84 %) que les 20 % ayant le revenu le plus faible (80 %). 

Une enquête récente menée dans 10 pays à revenu élevé a dévoilé que le Canada, qui affiche le pourcentage le plus bas d’adultes de 18 ans et plus ayant accès à un fournisseur habituel de soins de santé, accuse un retard au chapitre de l’accès aux soins de première ligne. Les Canadiens ont également plus de difficulté que les habitants des autres pays sondés à obtenir un rendez-vous le jour même, le lendemain, le soir ou la fin de semaine¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð2.

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[Les soins de première ligne] sont réellement la porte d’entrée du système de santé. C’est le premier endroit où les gens devraient se rendre pour recevoir des soins. Les pays où les soins de première ligne sont accessibles à tous sont ceux qui obtiennent les meilleurs résultats cliniques et où les coûts sont les moins élevés. Ces résultats s’expliquent par le fait que les médecins de famille font la promotion de la santé et assurent le suivi des maladies chroniques. — La Dre Jane Philpott, doyenne de la Faculté des sciences de la santé et directrice de l’école de médecine de l’Université Queen’s, médecin de famille et ancienne ministre fédérale de la Santé, dans « Au secours de la médecine familiale », un épisode du Balado d’information sur la santé au Canada, le 27 mai 2024

Hospitalisations pour des conditions propices aux soins ambulatoires

Les soins continus fournis par un dispensateur habituel de soins de santé peuvent aider à prévenir, à détecter et à gérer les maladies chroniques. Sans accès fréquent aux soins, un patient peut ne pas recevoir les médicaments ou les traitements permettant d’alléger ses symptômes, voire de ralentir la progression de la maladie. Les maladies chroniques — comme l’angine, l’asthme, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), le diabète, l’insuffisance cardiaque congestive (ICC), l’épilepsie et l’hypertension artérielle — sont définies comme des conditions propices aux soins ambulatoires (CPSA) parce que, lorsqu’elles sont prises en charge dans le milieu des soins de première ligne, les patients sont moins susceptibles d’avoir besoin de soins hospitaliers. 

Les soins ambulatoires désignent les traitements offerts dans la collectivité et qui ne nécessitent pas de séjour à l’hôpital. Bien que l’admission à l’hôpital pour une CPSA ne puisse pas toujours être évitée, les patients sans dispensateur habituel de soins de première ligne sont plus susceptibles d’être atteints d’affections graves, ce qui augmente les visites au service d’urgence, les hospitalisations et même les séjours en soins de longue durée¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð3.

Pour cette mesure, un taux faible est préférable, parce qu’il signifie qu’un nombre moindre de personnes se sont rendues à l’hôpital en raison d’un problème qui aurait pu être évité grâce à des soins de première ligne. En 2023-2024, le taux normalisé selon l’âge (c’est-à-dire le taux ajusté pour tenir compte des différences entre les groupes d’âge au sein de la population) d’hospitalisations potentiellement évitables de ce type était de 281 par 100 000 personnes de moins de 75 ans. 

Dans l’ensemble, une variation persiste à l’échelle du pays, en fonction de l’emplacement géographique, de l’âge, du sexe et du revenu. Les hospitalisations pour des CPSA étaient plus nombreuses chez les adultes de 60 à 74 ans, les personnes atteintes de MPOC et les hommes (comparativement aux femmes). Les Canadiens vivant dans les quartiers au revenu le plus élevé étaient moins susceptibles d’être hospitalisés pour des CPSA (169 par 100 000) que ceux des quartiers au revenu le plus faible (466 par 100 000). 

Que devons-nous savoir de plus?

Partout au Canada, des programmes sont en place pour aider à améliorer la vie des personnes atteintes de maladies chroniques et à ralentir la progression de ces troubles de santé. Il est important d’en apprendre sur l’efficacité de ces programmes pour chaque population de patients. 

La main-d’œuvre de la santé au Canada subit une pression énorme. Les médecins travaillent plus d’heures qu’auparavant, mais voient moins de patients¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð4. D’autres études s’imposent pour déterminer comment les soins changent et pour trouver des façons d’alléger le fardeau des médecins, du personnel infirmier, des infirmières praticiennes et des autres dispensateurs de soins, y compris les aidants naturels.

D’autres indicateurs visant à mesurer la capacité des Canadiens à obtenir des soins le jour même ou le lendemain, la courtoisie et le respect que leur démontrent les dispensateurs de soins ainsi que l’accès à des équipes interdisciplinaires de soins de première ligne permettront de brosser un portrait plus complet de l’état des soins de première ligne. Cette information permettra aux planificateurs des systèmes de santé et aux dispensateurs de fournir des soins de première ligne efficaces de manière plus efficiente, ce qui aidera les patients et familles à y accéder lorsqu’ils en ont besoin.

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Comment citer ce contenu :

Institut canadien d’information sur la santé. Un meilleur accès aux soins de première ligne pour des Canadiens en meilleure santé. Consulté le 22 décembre 2024.